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La Psychologie Clinique

La psychologie clinique est une discipline au carrefour de plusieurs domaines :

- la psychiatrie et la psychopathologie, qui sont l'étude des troubles mentaux,

- la psychanalyse et les psychothérapies,

- le conseil 

- la recherche.

Que signifie Clinique ?

Le terme « clinique » vient de la médecine.

A la fin du 19ème siècle, les premiers psychologues étaient d'abord des médecins qui s'intéressaient aux pathologies mentales.

Étymologiquement, « clinique » veut dire « se pencher au chevet du patient », c'est à dire que le sujet d'étude du praticien n'est pas un sujet de laboratoire, que l'on contrôlerait de façon expérimentale, mais au contraire une personne dans sa situation réelle, naturelle.

Alors que le chercheur en laboratoire va réaliser des études qui classifient les sujets selon des normes, le psychologue clinicien va au contraire chercher ce qui fait que son patient est un être particulier, unique, pour comprendre la spécificité de ses problèmes et de sa souffrance.

Spécificités de la Psychologie Clinique

La particularité de la psychologie clinique est l'engagement du thérapeute.

Le psychologue clinicien tente de comprendre son patient en tant que personne à part entière, en utilisant des techniques et des méthodes de sa discipline, mais aussi, et c'est ce qui différencie la psychologie clinique des autres psychologies, il "s'utilise lui-même comme outil de travail". C'est à dire que dans la psychologie clinique, (que l'on dit alors « d'orientation analytique »), le psychologue prend en compte et utilise dans son travail thérapeutique, ce qu'on appelle le « transfert et le contre-transfert ».

 

 

Le transfert.

Le psychologue clinicien serait comme un « porte manteau » qui revêtirait des rôles que projette sur lui le patient. Le Psychologue se propose ainsi au patient pour rejouer avec lui, dans le cadre sécurisant des séances, les problématiques à déceler, à comprendre et dépasser.

Le transfert, c'est aussi les émotions, les sensations, les images ... que le patient est amené à ressentir lors de son accompagnement psychologique et qui renseignent sur la nature de sa problématique, ainsi que sur son évolution thérapeutique.

 

 

Le contre-transfert. 

Le contre transfert est ce que le psychologue en échange projette sur le patient.

Il est important qu'un psychologue clinicien se connaisse suffisamment, pour ne pas venir « parasiter » le patient avec ses propres problématiques personnelles. C'est pour cela que les psychologues cliniciens rencontrent eux-mêmes d'autres psychologues. Ces séances de "supervision" ou "d'analyse de pratique" aident le psychologue clinicien à maintenir la juste distance avec son patient, en conscientisant son contre-transfert pour l'utiliser à bon escient. 

Ce que le psychologue perçoit et comprend dans son contre-transfert (émotions, sensations, images, identités…), est une forme d'intuition et un véritable « outil de travail» qui le guide dans la compréhension de son patient et dans le choix des propositions thérapeutiques.

Les Méthodes de la Psychologie Clinique

L'Entretien clinique.

Il correspond à la consultation. Il s'agit d'un temps de discussion, dans lequel le psychologue va écouter et encourager la parole du patient par des questions et des interventions diverses. Aussi en général, le patient et le psychologue se retrouvent face à face, pour ce véritable échange.

C'est durant ces entretiens cliniques que le psychologue réalise l'analyse du transfert et du contre-transfert, étudie l'expression verbale et non-verbale du patient et qu'il formule ses interprétations et hypothèses quant aux origines de la problématique.

 

 

L'Etude de cas.

C'est l'analyse approfondie des cas individuels. Par la discussion, le psychologue clinicien cherche à connaître l'histoire de vie de son patient, sa personnalité, son environnement pour cerner le problème qui l'a conduit à consulter. L'étude de cas se poursuit tout le temps de l'accompagnement, puisqu'il évolue avec les nouvelles données qui surviennent au fur et à mesure des séances et de l'évolution du patient.

Si l'entretien clinique fait référence à la "forme", l'étude de cas correspond au "contenu".

 

 

L'Observation des symptômes.

Les symptômes sont aussi appelés « signes cliniques ».

L'éventail des symptômes est très large (langagier, comportemental, physique, émotif etc.). Les symptômes ne sont pas considérés comme le véritable problème du patient (bien que ce soit en général ses symptômes qui l'amènent à consulter).

En psychologie clinique, le symptôme est considéré comme le moyen (certes désagréable) trouvé par le psychisme pour manifester à la conscience une problématique non résolue. Dans cette logique, le symptôme est un indicateur, un message à décrypter.

 

 

La Méthode Psychanalytique.

Comme en Psychanalyse, la Psychologie Clinique d'Orientation Analytique peut aussi utiliser:

- l'interprétation des rêves, des actes manqués et lapsus, 

- la technique des associations libres

- la symbolique

 

 

Les Tests 

Le psychologue, pour recueillir d'avantage d'indices, peut utiliser des tests dits "projectifs".

Il s'agit principalement de planches de dessin sur lesquelles le patient associe librement.

Le psychologue clinicien, à l'aide d'une grille de cotations, interprète les associations faites.

Le test projectif le plus connu est le test de Rorschach.

 

 

Les activités ludiques et artistiques 

Comme le jeux, le dessin, la sculpture etc...

Ces activités peuvent être utilisées selon deux objectifs distincts:

- recueil d'éléments pour interprétation (comme le jeu et le dessin avec les enfants par exemple).

- en tant qu'art-thérapie

La Thérapie

En psychologie Clinique, on considère que la présence disponible du psychologue et l'écoute bienveillante proposée dans les accompagnements psychologiques sont déjà thérapeutiques puisqu'elles permettent déjà au patient un certain soulagement par la parole, un partage en confiance qui le sort de son isolement psychique.

Mais si la parole seule suffit dans certains cas, en général d'autres "actions" sont nécessaires.

Le psychologue clinicien met alors en pratique des pistes thérapeutiques personnalisées, qui sont applicables à l'âge et à la structure de personnalité du patient.

Ce peut être l'exploration avec le patient des interprétations et hypothèses formulées par le professionnel, ou des exercices à mettre en pratique par le patient, de la psychopédagogie, des activités ludiques et artistiques thérapeutiques, la création de rituels, d'actes symboliques etc.

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